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Manifestations anti-MONUSCO : aperçu évolutif

Les installations de la MONUSCO ainsi que son personnel, subissent d’ouragan depuis la semaine dernière en République Démocratique du Congo. Comme à Goma, Butembo, Beni, dans le Nord-Kivu et Uvira dans le Sud-Kivu, en ville de Bunia dans l’Ituri, dès le début de cette semaine, l’on redoute la propagation de vent des manifestations anti-MONUSCO, qui fasse aux ituriens emboîter les pas des frères kivusiens qui, jusque là, signent et persistent sur le départ de la mission de l’ONU de ce pays. Lundi 1er août par exemple, la ville de Bunia, chef-lieu de l’Ituri, s’etait réveillée sous un impressionnant dispositif sécuritaire renforcé et visible sur des points chauds et stratégiques de cette plus importante agglomération de la province, suite aux rumeurs qui avaient inondé la veille les réseaux sociaux, faisant étant d’une éventuelle manifestation anti-MONUSCO qui serait programmée par des jeunes Ituriens, indique buniaactualite.com. Pourtant, malgré des alertes annonçant un mouvement de protestation, aucun manifestant n’a été visible sur le terrain, ont constaté les confrères.

Le discours est désormais beaucoup plus offensif de la part des autorités congolaises

Les réunions se multiplient en RDC après des incidents sécuritaires et des manifestations anti-MONUSCO. Alors qu’au cours de la réunion du conseil de ministres vendredi 29 août 2022, Félix Tshisekedi était resté mesuré cependant, lors d’une nouvelle réunion tenue la nuit du lundi à mardi 2 août 2022, un cap a été franchi. Félix Tshisekedi a officiellement demandé au gouvernement d’organiser une réunion avec la Monusco en vue de réévaluer ce plan de retrait de la mission onusienne convenue. La date et les divers autres contours de cette réunion n’ont à ce stade pas été révélés. « Comment le faire et quand le faire ? C’est le groupe de travail qui va le déterminer. Comme on allait jusqu’en 2024, pour le président de la République, avec ce qui s’est passé, on doit s’asseoir pour dire que 2024 n’est plus le cap. On doit définir un nouveau cap », confie Julien Paluku, ministre de l’Industrie et membre de la délégation dépêchée par le gouvernement au Nord-Kivu, rapporte la RFI.

Plus aucune confiance entre la population de la RDC et la MONUSCO

«La MONUSCO quoi qu’il en soit ne peut pas rester indéfiniment en République Démocratique du Congo. Aujourd’hui, la confiance est rompue parce que les raisons pour lesquelles la MONUSCO devrait être là ne se justifient pas lorsqu’elle est incapable d’agir efficacement pour régler les problèmes. Le gouvernement peut avoir le repli dans la manière de discuter, mais nos populations depuis que nous détenons le pouvoir, disent Non à la MONUSCO. Il ne faudrait pas que demain l’on soit de nouveau exposé à des choses plus graves avec les incidents de la MONUSCO», a déclaré Patrick Muyaya.

Selon actualite.cd qui le rapporte, pour le porte-parole du gouvernement, la confiance entre la population et la MONUSCO est rompue. C’est ce qui traduit la colère et le sentiment d’abandon de la population dans l’est de la RDC, victime d’exactions massives depuis près de trois décennies. En outre, le porte-parole du gouvernement a lancé un appel à la jeunesse pour intégrer les forces armées de la RDC afin de défendre l’Etat.

«C’est pour cela que nous avons lancé un appel aux jeunes de rejoindre les forces armées pour être en mesure de défendre l’intégrité du territoire national», a-t-il ajouté.

Expulsion du porte-parole de l’ONU en RDC

Le gouvernement congolais a demandé aux Nations unies le départ dans un « bref délai » de son porte-parole en République démocratique du Congo, selon une correspondance officielle consultée mercredi par l’AFP, citée par RFI.

« Le gouvernement appréciera […] beaucoup que des dispositions soient prises pour que Mathias Gillmann quitte le territoire congolais dans le plus bref délai », a écrit le ministre congolais des Affaires étrangères Christophe Lutundula à la cheffe de la MONUSCO.

« La présence de ce fonctionnaire sur le territoire national n’est pas de nature à favoriser un climat de confiance mutuelle et de sérénité si indispensable entre les institutions congolaises et la MONUSCO », a expliqué Christophe Lutundula, selon notre source.

La mission de l’ONU veut-elle se repentir de ses bavures?

La MONUSCO travaille sur l’organisation d’un procès public pour juger les casques bleus auteurs des tirs meurtriers à Kasindi. Selon les informations de actualite.cd, il est prévu qu’un tribunal Tanzanien se déploie sur le sol congolais pour organiser ce procès devant les victimes et/ou leurs proches ainsi que les témoins. Idéalement ce procès doit se tenir à Kasindi ou à Beni, ajoutent les mêmes sources. Les militaires du contingent tanzanien de la MONUSCO soupçonnés d’avoir participé à cette fusillade sont toujours aux arrêts dans leur camp en attendant la mise en place du dispositif judiciaire.

Lire aussi: Manifestations anti-MONUSCO : tour d’horizon 

La Rédaction

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