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Depuis plus de 20 ans, l’exploitation de l’Or en Ituri n’est pas à l’avantage de la province

Selon des experts du secteur de Mines, de services de l’économie de notre province, l’exploitation minière en ituri n’est pas profitable à l’économie de cette province. Ils expliquent cette position par rapport aux avantages que devrait avoir cette province aurifère, si toutes les sociétés minières qui possèdent des titres et permis d’exploitation étaient actives dans cette province. Malheureusement, depuis la dernière production industrielle de la Société minière de Kilo-Moto, SOKIMO vers l’année 1995, la province n’en tire plus grand profit dans ce sens.

L’insécurité freine l’exploitation de l’or en Ituri

La province compte jusqu’ici plus de 30 sociétés minières qui possèdent des titres et permis d’exploitations, mais sont jusque-là inactives, suite notamment, à l’activisme de groupes armés locaux et étrangers, renseigne la division provinciale de mine de l’Ituri. Les redevances minières que devraient gagner les entités territoriales décentralisées ETD, bénéfices liés aux cahiers de charges et multiples taxes, échappent à la province particulièrement et au pays en général, faute de l’inactivité des sociétés minières en Ituri, craignant pour leur sécurité et celle de leurs biens.

La province avait réellement profitée de son or, il y a déjà plus de 20 ans passés, avec la société SOKIMO. Depuis cette période, l’or n’est qu’une histoire, nous indique Maître Lolo buthum, avocat et chercheur dans le secteur de ressources naturelles. Il renseigne que l’Ituri a tiré bénéfice de son or, lorsque la SOKIMO était opérationnelle. Il y avait beaucoup de travaux pour la population, la société avait construit beaucoup d’infrastructures en province, a-t-il fait savoir.

Depuis qu’elle n’est plus active, poursuit-il, l’Ituri ne bénéficie plus du tout, de son or. La vétusté de ses infrastructures de production et l’absence de nouveaux investissements depuis les années 1980-1983, les troubles politico-sécuritaires ayant abouti à des pillages et saccages de ses installations (usines, matériels de production) de vers les années 1996-2000. Ce qui a causé l’arrêt de la production industrielle. Depuis lors, la production n’a jamais repris…

Des groupes armés occupent eux-mêmes des sites miniers pour exploiter

Par conséquent, la plus part des exploitants de l’Or en Ituri sont des exploitants artisanaux, nous a fait savoir SAEMAPE. L’or de miliciens échappe à l’État congolais à 100% au profil des pays étrangers, tandis que les exploitants artisanaux ne donnent que 15% de leur production à la province ainsi que 15$ pour l’achat de carte d’exploitant minier par année.

Le service d’assistance et d’encadrement de l’exploitation minière artisanale à Petite échelle de l’Ituri, SAEMAPE/Ituri, dénombre plus de 5.000 exploitants artisanaux qui sont éparpillés à travers la province. Le problème est qu’ils ne produisent pas assez, en tout cas, pas plus d’un kilogramme d’or pour rendre significatif le 15% que gagne la province.

Sur cent soixantaine de sites que compte la province de l’Ituri dans ses 5 territoires, 90% de ces sites miniers sont complètement occupés par les groupes armés, renseigne SAEMAPE/Ituri. Quelques autres sites sont réputés rouge ou jaune, suite au non respect de normes notamment la présence des enfants et femmes enceintes au sein des sites miniers ou l’absence de service de l’État, précise la même source.

Des pays voisins qui tirent largement profit de notre richesse

La division de Mines soulève également l’export clandestin de l’or en Ouganda, au Rwanda ou dans des provinces voisines par les exploitants artisanaux, pour vouloir plus gagner. Cette situation rend la province improductive alors que classée parmi les provinces aurifères du pays.

Pour maître Lolo, Il faut pousser la société minière Mongbwalu Gold Mines, MGM en sigle, une société qui avait acheté les parts que AGK avait cédées depuis les années 2012-2014, à travailler. « Si elle n’est pas capable, que l’état puisse récupérer ses espaces. » Renchérit-t-il.
Ce chercheur en secteur de Mines estime que le service technique de la division de Mines doit s’investir activement dans l’encadrement des exploitants artisanaux afin que la province bénéficie tant soit peu de son or.

Papy Kilongo

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