Élections de décembre 2023, à Bunia certains jeunes affichent déjà leurs ambitions politiques
Par Prisca Mongita
Les élections de 2023 viennent à grands pas et la mobilisation en Ituri est de taille. En passant par les médias sociaux à la radio, toute manifestation ou intéressement se réduit à une campagne en sourdine.
Que se passe-t-il sur les médias ?
Twitter, Facebook, tout se filtre sur des groupes WhatsApp avec des dénominations, comme par exemple, « Forum de réflexion » où vous trouverez des allégations bien trop tendancieuses de la part des administrateurs. Si à la veille de la campagne électorale, vous constatez ces groupes changer de nom, ne soyez pas surpris, il ne s’agirait pas de la séquestration virtuelle. Vous seriez prévenus.
Et si nous parlions des acteurs ?
Acteurs de la société civile, on croirait, ou tout simplement des jeunes participant à la vie politique. Nous rappelons que parmi les trois derniers cycles électoraux qu’a connu la RDC, nous avons vu des jeunes de l’Ituri être critiqués pour avoir participé au profit des éternels du pouvoir. Beaucoup ne se limitaient qu’en électeurs et mobilisateurs.
La campagne « Jeunes votez Jeune »
Cette campagne actuellement plus partagée sur les réseaux sociaux est tout simplement un signal de la jeunesse sur sa participation politique aux élections de 2023 non seulement en tant qu’électrice, mais surtout en tant que candidate. Le député provincial élu de l’Ituri, Pascal Kakoraki, considère cette campagne comme,
« […]une stratégie de sensibilisation envue d’une adhésion massive des jeunes […] »
En effet, nous pouvons voir le partage du message « Jeunes votez Jeune » sur les réseaux sociaux accompagné des commentaires, tels que:
« […]c’est le thème de l’année »; « Ne votez pas les vieux »; « […]en tenant compte de son leadership et détermination de servir »; « Tous les vieux papa à la retraite « …, peut-on lire sur les tweeets et status WhatsApp de quelques jeunes.
La jeunesse a tout pour réussir
Tout, en terme d’âge et de quantité, mais aussi d’expertise. Pour capitaliser ces atouts, Fabrice Tibasima, jeune leader et aspirant à la vie politique, suggère une approche éducative, c’est-à-dire la sensibilisation avant la campagne électorale.
Néanmoins, il ajoute, pour éviter que l’histoire se repète,
» les ambitions doivent être taillées sur mesure de compétences[…] sinon nous vivrons le cercle vicieux ou le pire que nous décrions aujourd’hui », souligne-t-il.
Participation à la vie politique Vs les générations
Pascal Kakoraki, soulève la question intergénérationnelle en recommandant aux jeunes d’accepter le
« […]transfert des compétences en toute courtoisie. »
Certes, ils ont des visions, mais se ressourcer auprès de leurs prédécesseurs, s’avère un passage obligé et de là ressortira un:
« Oui, à la participation de la jeunesse, oui, à la jeunesse compétente », conclut cet élu du peuple.
Tourner le dos à l’accompagnement, ce serait aller en dispersé,
« […]car dit-on, l’échec de la planification c’est la planification de l’échec. », paraphrase Fabrice Tibasima.