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Il a fallu des agitations et casses, l’ONU confirme des attaques de l’armée rwandaise en RDC

Les conclusions d’un rapport d’experts mandatés par l’ONU dévoilé jeudi 4 août 2022 par l’AFP, révèle que l’armée rwandaise a « lancé des interventions militaires contre des groupes armés congolais et des positions des forces armées congolaises », et ce depuis novembre 2021.

Quoi de plus révélé dans ce rapport ?

Selon RFI, les enquêteurs de l’ONU révèlent également que Kigali a « fourni des renforts de troupes au M23 pour des opérations spécifiques », notamment pour « s’emparer de villes et zones stratégiques ». La prise, le 13 juin, par les rebelles, de la localité de Bunagana, dans le Nord-Kivu, est citée en exemple. Les experts ont rassemblé des images de drones, des vidéos et photos amateurs et des témoignages. Ces éléments révèlent de grandes colonnes de plusieurs centaines d’hommes près des frontières de la RDC, du Rwanda, de l’Ouganda, se déplaçant avec des uniformes similaires à ceux des Rwandais.

La même source qui poursuit, indique que deux semaines avant l’attaque sur Bunagana, la base congolaise de Rumangabo était sous les tirs d’obus et d’armes automatiques. « Le M23 et les soldats rwandais ont conjointement attaqué », affirment les enquêteurs, ajoutant que des colonnes rwandaises de 900 à 1000 hommes « ont coupé la RN12 pendant des jours et attaqué, puis délogé les FARDC de leurs positions ».

Rapport de ruse?

« Nous avons entendu madame Bintou Keita dire devant le Conseil de sécurité que le M23 se comportait de plus en plus comme une armée régulière, mais nous aurions voulu que cela soit dit plutôt, qu’on reconnaisse qu’un hélicoptère de la Monusco a été bombardé par l’armée rwandaise pour ne pas dire le M23 », a dit le ministre de la Communication et des médias Patrick Muyaya interrogé par nos confrères de RFI, espérant d’ailleurs que la Monusco prendrait position publiquement plus tôt contre le Rwanda.

M. Gillman ne part plus?

Entre-temps, la décision d’expulser le porte-parole de la Monusco a été maintenue. « Marche arrière? Je ne pense pas. C’est une décision qui a été prise au niveau du ministère des affaires étrangères. Malheureusement, il y a eu des conséquences. Malheureusement, on ne va pas revenir sur cette décision », a lâché à Radio France Internationale, Patrick Muyaya, au nom du gouvernement congolais dont il est porte-parole.

Lire aussi: Expulsion de Mathias Gillman, porte-parole de la Monusco en RDC, l’ONU prend acte, mais regrette

Le Rwanda calomnié?

Du côté rwandais, poursuivent les confrères, la porte-parole du gouvernement a fait savoir dans un tweet que « le gouvernement ne peut commenter un rapport non publié et non validé » par le Conseil de sécurité des Nations unies. Le communiqué évoque simplement de fausses accusations, avant de présenter une fois de plus les positions du Rwanda depuis le début de la crise.

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