Ituri vers la paix, les miliciens qui optent revenir dans leurs anciennes activités peuvent compter sur nous (Luboya N’kashama)
« …Ils peuvent compter sur nous. Parce que nous allons faire tout pour qu’ils aient de la place… », a dit le lieutenant-général Luboya N’Kashama Johnny au sortir d’un échange avec le chef et initiateur du groupe armé Front Patriotique et Intégrationniste du Congo, FPIC en sigle, le premier signataire de l’acte d’engagement pour la paix et la cessation des hostilités, pendant l’état de siège.
Ce mardi 2 août 2022, le gouverneur militaire de l’Ituri a réitéré sa volonté d’accompagner les jeunes ituriens de différents groupes armés, prêts à reprendre leurs vies d’avant la prise d’armes. C’était à l’occasion de la présentation officielle de la couronne de Miss Indépendance RDC 2022 qu’a remporté Carine Rusoke (la jeune étudiante iturienne de l’Université de Bunia, âgée de 22 ans). Selon l’autorité provinciale, cela contribuera, non seulement au développement de l’Ituri, mais aussi occupera ces jeunes ituriens en attendant le programme DDRC qui sera opérationnel bientôt. Le général Luboya appelle les miliciens qui ont adhéré au processus de la paix de revenir dans leurs anciennes vies, pas du tout exécrables, afin que l’Ituri recouvre ses anciens bons qualificatifs et bonnes réputations jadis connus de tous.
« Mon message est qu’ils reviennent au bon sens. Ici en Ituri, nous avons deux grandes communautés. C’est-à-dire, les agriculteurs et les éleveurs. Les agriculteurs ont beaucoup d’espaces, qu’ils rentrent dans leur activité. Les éleveurs aussi, qu’ils fassent de même. Il y a ceux qui font l’or ici, qu’ils rentrent dans leur activité. Je ne vois pas pourquoi ils doivent encore rester en brousse. L’Ituri les attend.».
Bien plus, le gouverneur miliaire de l’Ituri poursuit :
« … Parce que c’est une jeunesse travailleuse, cette jeunesse doit retourner à l’activité d’antan, c’est-à-dire l’agriculture pour les agriculteurs, l’élevage pour les éleveurs et la pêche pour les pêcheurs […] que nos jeunes arrêtent d’ériger des barrières, de tracasser, parce qu’ils sont forts physiquement […] quant à nous, le gouvernement, nous allons les aider avec le peu que nous aurons […] Venez avec nous, nous sommes vos ainés, nous allons vous montrer le chemin et après, c’est vous qui allez prendre la lutte… »
Selon l’autorité provinciale à l’issue de l’échange avec le chef du FPIC, le projet de 145 territoires absorbera beaucoup des jeunes.
« […] Même la construction que nous sommes en train de faire » a-t-il indiqué.
A lui d’ajouter:
« Il y a encore d’autres programmes tel que le P-DDRCS qui va emmener beaucoup de moyens ici. Donc je demande à cette jeunesse de revenir à la raison et vraiment de s’inscrire dans le développement. Nous attendons cette jeunesse-là », a-t-il conclu.
C’est depuis plus de quatre semaines que les groupes armés locaux CODECO et FPIC ont signé et remis leurs actes d’engagement pour la cessation des hostilités en Ituri. Avec le FRPI, l’Ituri compte à présent trois groupes armés qui sont à l’attente du P-DDRCS.
CAP