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Bunia: la population victime de mauvaise foi des opérateurs économiques

Les habitants de la ville de Bunia vivent un double calvaire. À part le fait d’être presque coincés dans le centre ville sans savoir comment se déplacer dans d’autres coins de la province pour se débrouiller, craignant pour leur sécurité ; ces derniers font également face à une souffrance intense leur imposée par des opérateurs économiques animés de mauvaise foi, lequel acte qui s’illustre notamment par la hausse récurrente de prix des produits.

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Presque toutes les barrières ont été supprimées

A la genèse de leur aventure, à chaque fois qu’il y avait hausse de prix des produits au marché, les commerçants se justifiaient par l’insécurité sur la Route Nationale numéro 27 (RN27) ou alors l’état de délabrement de celle-ci, causé par des bourbiers, notamment en saison pluvieuse. Mais à la connaissance de tous, depuis que la milice CODECO a signé son acte d’engagement à la cessation des hostilités, il n’y a presque pas assez de dangers sur cette route. Mais également depuis que le gouvernement provincial a confié les travaux de réhabilitation de cette route à l’entreprise Maisha ni ya Mungu, actuellement tout est normal, la voie est bien praticable. L’opinion se demande finalement qu’est-ce qui se passe?

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Les ordres des autorités bafoués

Il y a peu, le gouvernement congolais a fixé le prix du carburant dans les provinces à 2.800 Francs Congolais, mais c’est comme si la province de l’Ituri était exclue de cette décision, car jusqu’à ces jours le prix de l’essence se négocie en ville de Bunia entre 3.300 à 3.500 Francs congolais. Peut-on parler du sabotage ?

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Une hausse incomprise

Lors d’un échange avec le Directeur de l’entreprise MAISHA NI YA MUNGU effectuant la réhabilitation de la RN27 dans le territoire de Djugu, le Chef des Travaux Samy AZABHO nous a révélé une certaine réalité par rapport au prix des produits agricoles et autres en provenance de ce territoire où sa société exécute des travaux. Le prix de braise, par exemple, est à 11.000 Francs congolais à Djugu mais à Bunia, il se négocie entre 55.000 et 60.000 Francs congolais. Le riz qui s’achetait, il y a peu de temps, à 18 ou 20 Dollars américains, se vend aujourd’hui à 26 voire 28 Dollars américains, et jusque-là ces opérateurs économiques ne disent mots. Peut-on les qualifier des seconds ennemis de cette province ? Infliger de telles souffrances au peuple (d’ailleurs concitoyens) est extrêmement méchant.

Que fait le gouvernement provincial face à cette situation, il les cajole puisqu’ils lui font de l’argent dans le Trésor public ?

Le maire de la ville de Bunia a récemment convoqué une réunion restreinte avec ces opérateurs économiques pour chercher à savoir plus sur cette hausse, mais cette rencontre s’est soldée par vide. De même que le gouvernement provincial a annoncé la descente sur terrain de quelques agents pour l’inspection, mais jusque-là, la population ne fait qu’attendre et sa souffrance ne fait que perdurer.

Que faire finalement ?

Le service de l’économie doit se montrer apte dans la vérification approfondie et en boucle de prix dans les lieux de provenance des produits afin de lui permettre d’appliquer la loi aux récalcitrants. La Fédération des Entreprises du Congo (FEC) et d’autres structures regroupant des commerçants, doivent montrer la preuve d’une bonne gérance sans chercher à s’enrichir illicitement au détriment de leurs concitoyens. Le gouvernement provincial voire central doit procéder à la sanction des ceux qui se croient être au dessus de la loi.

Sarah Abibo

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