Bunia: manque du courant électrique, l’une des causes de l’insécurité, le CDC/RN propose des solutions
Par Sarah Abibo
La ville de Bunia fait face, depuis des décennies, à une insuffisance de couverture en courant électrique. Cette situation est de plus en plus décriée tant par la population buniatrope que par des organisations de la société civile.
Le barrage de Budana de la Société Minière de Kilo-Moto, SOKIMO en sigle, seul distributeur du courant, devient incapable de servir les habitants, faute de plusieurs de ses machines qui demeurent jusqu’à présent en panne.
Ce mardi, 16 avril 2024, le Cadre de Concertation de la Société Civile de l’Ituri sur les Ressources Naturelles, CDC/RN, a, dans un communiqué à la presse, précisé que cette faible couverture en courant électrique, fait partie des causes de la montée d’insécurité dans plusieurs quartiers de ce chef-lieu de la province.
Car, selon cette note, des criminels opèrent librement dans le noir sans être inquiétés. Cependant, pour relever ce défi, le CDC/ RN recommande :
- à la Sokimo, de revoir sa politique de partenariat et de s’engager dans un processus transparent de recherche de partenaires par appel d’offre, des partenaires sérieux, avec une capacité technique et financière prouvée ;
- au gouvernement provincial, d’encourager les initiatives locales tendant à produire de l’électricité en allégeant, notamment la fiscalité et en garantissant un bon climat d’affaire, susceptible d’attirer plus d’investisseurs
- à la société Nuru, d’accélérer son projet de production de 8 mégawatts pour la ville de Bunia, en vue de soulager, tant soit peu, cette ville qui a besoin de plus de 40 mégawatts pour une électrification de qualité ;
- enfin, à la fédération des entreprises du Congo, FEC en sigle, section de l’Ituri, d’encourager ses membres à diversifier leurs économies, notamment en investissant également dans le secteur de l’électricité au lieu d’attendre que toute initiative vienne des autres provinces ou autres pays.
Il est à rappeler que plusieurs quartiers de la ville sont plongés dans le noir depuis mi-mars de l’année en cours, une situation qui a contribué à la recrudescence de l’insécurité urbaine.